vendredi 18 mai 2012

La première mesure de Cécile Duflot, nouvelle ministre du logement.


Depuis le 16 mai 2012, nous connaissons notre nouvelle Ministre du logement.
Cécile Duflot, 37ans, a donc été nommée Ministre de l'égalité des territoires et au logement dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, actuel 1er ministre.
Elle succède à Benoist Apparu, qui avait fait "l'interim" durant la campagne présidentielle du président sortant Nicolas Sarkozy, qui avait choisi sa Ministre du logement Nathalie Kosciusko-Morizet comme porte-parole de campagne.


Une des promesses fortes de François Hollande comme premier dossier

Comme pour une rentrée des classes, il faut vite rentrer dans le vif du sujet.
L'ancienne Secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts (EELV) prenait très vite le taureau par les cornes et déclarait vouloir en finir avec les excès, notamment en région parisienne :

« L’engagement d’encadrement des loyers formulé pendant la campagne par le Président de la République sera au cœur de nos priorités » a-t-elle annoncé avant même le premier conseil des ministres.


Quésaco ?

François Hollande se référait au modèle allemand : lors d’une première location ou d’un changement de locataire(s), la loi obligerait le propriétaire à s’aligner sur les loyers moyens constatés dans le quartier.


« Aujourd’hui, les prix sont totalement libres et ont augmenté de 50% en 10ans. » _ Thomas Prouteau pour RTL.
On peut penser, dès lors, qu’un observatoire national des loyers  sera mis en place.


Mais qu’est-ce que sous-entend une telle mesure?

Limiter les hausses excessives ? Permettre des baisses ?

Selon le projet de François Hollande, seuls la région ile-de-France, le pays lyonnais et le pays marseillais entreraient dans cette mesure.

Si on peut souligner l’importance d’une telle mesure pour les bas revenus, qui sont les plus touchés par les hausses de loyer (65% des ménages consacrent plus de 25% de leurs revenus au paiement du loyer ; 28% des ménages dont les revenus ne dépassent pas 1500€/mois ont un loyer compris entre 40% et 65% de leurs ressources  _ source 2009 ADIL de Paris), on peut se poser la question sur les moyens mis en œuvre pour son application.
Et on peut aller plus loin en s’interrogeant sur les conséquences que cela pourrait avoir sur le marché de l’immobilier en lui-même.

En effet, les investisseurs seront-ils encore là si on leur impose de réduire le potentiel de leur investissement immobilier ? Le marché qui soufre déjà d’ un manque de transactions et des logements neufs sont toujours en attente de propriétaires. Trouveront-ils preneurs dans ses secteurs géographiques visés ? Qui plus est après l'arrêt du Scellier qui est tout de même un des principaux leviers pour notre secteur en cette période d'attentisme.
Dans deux précédents articles, nous vous présentions d'ailleurs les difficultés d'obtention d'un prêt immobilier et l'intérêt du Scellier.


Une situation complexe

La complexité de la situation réside ici. Un encadrement des loyers permettrait de réguler et de maîtriser un peu plus facilement un marché très fluctuant ; mais pourrait à l’inverse freiner les désirs d’investissements locatifs de ménages désireux de préparer leurs retraites.
Le Président de la République, qui a, de plus, annoncé durant sa campagne qu’il fera en sorte que soient construits 2.5 millions de logements, confie donc les clés d’un dossier difficile à la nouvelle Ministre du Logement.

Il en revient à poser cette question : Comment faire en sorte de construire 2.5 millions de logements en 5 ans, tout en régulant le marché locatif  ?

Pour l'heure, le secteur de l’immobilier ne peut donc avoir aucune certitude quant à l’évolution que prendra le marché.
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