jeudi 10 janvier 2013

L'immobilier américain peut-il aider l'immobilier français ?

Le marché français stagne, le marché français chute...

Aux USA, l'heure est à la reprise.


Après des années où le secteur a lutté pour se redresser, la tendance de cette fin d'année laisse présager une reprise aux Etats-Unis.
Certes les mises en chantier ont reculé de 3%, mais les permis de construire octroyés ont grimpé de 3.6% ; pour un rythme annuel de  899.000/mois (consensus) (département du commerce USA).


Or, ce sont bien les permis de construire qui permettent de déterminer au plus près l'activité pour l'année à venir.


Même le secteur de la revente en va de sa progression (+6% en novembre 2012) redonnant un rythme de croissance supérieur à celui de 2009 ; et pourtant, le prix des maisons individuelles augmente ; symbole d'une amélioration du marché.
Le "logement neuf" vient confirmer ce sentiment. Malgré une hausse du prix moyen du logement neuf (+15% 4è trimestre 2012 // 4è trimestre 2011), les ventes "bondissent" de près de 5%.

Pour la première fois depuis 2005, le Département du Commerce estime que le marché de l'immobilier devrait contribuer positivement au PIB américain.



Où en est la France ?


A titre de comparaison, la France a délivré 530.000 permis ces douze derniers mois (sept. 2011-2012), pour 385.000 mises en chantier. Des chiffres en baisse par rapport à 2011.
Cela s'aggrave d'ailleurs pour ce dernier trimestre. En effet, les mises en chantier de "constructions neuves" concèdent une chute de 24% par rapport à la même période 2011 ; soit une baisse de 13% en cumul sur l'année.

Le dernier trimestre 2012 invite malheureusement à dégager une tendance négative.

Ainsi, dans le détail, ce sont les mises en chantier des "logements collectifs" et "résidences de services" qui baissent de plus de 25% !
Inquiétant quand on connaît la pénurie de logements dans l'Hexagone. Et d'autant plus quand on constate que le nombre de permis délivrés subit lui aussi une diminution conséquente.

La tendance actuelle en France amène des inquiétudes


La conjoncture défavorable entraînant une diminution de permis de construire octroyés, les chantiers de 2013 ne donneront pas du travail à tout le secteur. Le marché du travail risque donc d'en subir les conséquences.

La France manque de terrains. C'est une évidence qu'on oublie généralement de prendre en compte. Notre économie repose en partie sur la construction, mais le pays ne dispose pas de terre.
Beaucoup de terres agricoles pourraient servir me direz vous. Mais qui nous nourrira ensuite ? La production agricole est un enjeu de demain !
Et les terrains de l'Etat que notre Ministre du Logement promet de céder pour endiguer la pénurie ? Difficilement réalisable. Les terres (comme les bâtiments) de l'Etat sont des actifs et il serait presque dangereux de les céder.

Sommes-nous à saturation ?



Au sol peut-être (difficile d'estimer), mais il reste "les airs". Enjeu immobilier de demain à l'échelle nationale (et internationale!), le logement collectif est la seule alternative à la pénurie composée de terrains et logements. Mais rien n'invite aujourd'hui à penser qu'il peut nous sortir la tête de l'eau.





Les mises en chantier chutent considérablement, les logements neuf  ou en VEFA ont bien du mal à trouver preneur, les permis de construire validés ralentissent, les dispositifs fiscaux disparaissant n'incitent pas les investisseurs privés et enfin, les délais de mises en chantier et de livraison sont beaucoup trop variables ("pour certaines constructions, en Ile-de-France notamment, un délai de 4 ans peut courir entre le lancement et la réalisation" _ Philippe Bertrand, Les Echos).
Si vous ajoutez à cela l'autre frein, indirect, mais qui influe beaucoup ; à savoir, l'incertitude des français sur la stabilité de l'emploi ; rien ne les encourage à pousser les portes d'une banque pour monter un dossier de crédit immobilier. Pas mêmes les faibles taux records actuels, ni les prix au m² qui semblent en stagnation, voire en baisse pour certains secteurs.




Une vision simpliste des choses pourrait nous faire dire que le secteur de l'immobilier se relèvera, comme aux USA, car il est le moteur de notre économie. L'activité décroît depuis 2007, alors elle se relèvera vers 2014.

Mais ce n'est qu'utopie. On ne peut comparer les deux secteurs qui n'ont de commun que le nom. La structure est différente, le système l'est aussi et les ressources ne sont pas comparables. La reprise du marché immobilier américain ne pourra vraisemblablement pas influer sur le marché français. Les problèmes de notre marché étant propres à notre pays.

Les professionnels, banquiers et autres spécialistes avisés vont tous dans le même sens : les beaux jours de l'immobilier sont terminés. Et la crise immobilière n'est finalement peut-être pas encore là !




2013, année noire ? la page est encore blanche mais les contours se dessinent



ndlr : 10000 postes auraient été supprimés en transaction immobilière et 3000 agences auraient fermé en 2012.


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ViteLogé


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