La question paraît simple ; mais développer les choses sur le contexte immobilier actuel, les possibilités d'obtention de prêt, ou encore les difficultés des promoteurs à vendre permet de dresser un constat.
Le contexte immobilier actuel
Au risque de se répéter, le contexte actuel est plutôt morose. L'hiver arrivant (la période n'étant pas propice au marché), cela ne risque guère de s'améliorer dans les semaines et mois à venir. Les vendeurs ont du mal à trouver preneurs (parfois pour cause du surestimation), et les acheteurs ont du mal à trouver ... prêteurs.
"Malgré le fait que les agences invitent les vendeurs à revoir leurs prétentions afin de coller à la réalité du marché, ceux-ci pensent profiter du contexte actuel pour faire un beau bénéfice. Mais ces vendeurs voient leurs biens rester en vitrine
plusieurs mois ; cela peut même dépasser une année. A l'inverse, quand le
prix est justement fixé, le bien ne reste rarement plus d'un trimestre
en portefeuille." L. Norcy, viteloge.com
Obtention de prêt
Toujours au risque de se répéter (voilà pourquoi nous faisons dans la synthèse), les banques maintiennent en effet des conditions d'octroi strictes et les demandeurs doivent toujours montrer pattes blanches. +30.5% de prêts produits sur les 9 premiers mois de l'année par rapport à 2011 où les taux étaient pourtant plus élevés.
Preuve en est, ces statistiques incroyables d'Empruntis qui annonce un apport moyen des ménages contractant un crédit immobilier de 50 000€ ! Les extrêmes sont la capitale intramuros bien-sûr avec un apport moyen impensable de 198 828€ pour 274 579€ empruntés (montant moyen constaté, pour une durée moyenne de 18.39ans) et le Grand-Est (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Franche-Comté) avec 31 860€ pour 144 125€ empruntés (montant moyen constaté, pour une durée moyenne de 20.12ans).
Un calcul simple nous indique donc que l'apport moyen dans la région apparaissant comme la plus accessible représente 22% du montant total du prêt demandé!
Pourtant, début décembre, le taux est très faible (3.30%).
Difficultés des promoteurs
Les mises en chantier continuent à baisser. Chose curieuse quand on sait que le nombre de permis de construire octroyé a lui augmenté. De septembre 2011 à septembre 2012, 532 190 permis ont été délivrés en France pour seulement 384 391 mises en chantier.
Malgré le fait qu'il apparaît aujourd'hui plus profitable d'acheter dans le neuf que dans l'ancien (les coûts de mises au normes pouvant être très élevés, et les dispositifs gouvernementaux d'aide à la rénovation difficiles d'accès), les ventes ont du mal à se faire. La faute aux deux soucis précédemment présentés.
Pour dresser un bilan, on peut dire que seulement 60% des compromis sont aujourd'hui signés (contre 90% en 2011). Il est important de savoir que beaucoup de biens sont en ce moment surévalués. Les vendeurs désireux de faire une belle plus-value sont quelque peu déconnectés de la réalité (malgré le fait que les agences les invite à revoir leurs prétentions), néanmoins cela varie beaucoup d'un secteur à l'autre.
"L'entrée en vigueur de la trêve hivernale remet sur le devant de la
scène les paradoxes du marché français du logement où la construction
est au plus bas depuis près de quinze ans malgré une pénurie chronique
et où la chute des ventes n'entraîne pas de baisse significative des
prix." capital.fr, 1er novembre 2012
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ViteLogé
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Je vous remerie pour votre blog,vraiment intéressant et je vais le garder..ça m'a fait un plus à mes connaissances et je vais le suggèrer à mes amis, je vous encourage et encore merci pour cet article très intéressant..bonne continuation.
RépondreSupprimerMerci de vos encouragements. Vous êtes bien fin ;-)
RépondreSupprimerL'argument de la pénurie ne résiste pas à l'étude des chiffres.
RépondreSupprimerIl existe des micros marchés sous tension mais parler de pénurie de logement relève du mensonge.