vendredi 28 septembre 2012

Les banques gênent-elles l'activité des agences immobilières ?

Devenir propriétaire est-il plus difficile aujourd'hui ?



Le 11 juillet 2012, le TEC (Taux de l'Echéance Constante) 10ans atteignait son plus bas niveau historique à 2.33%. En un peu plus de 6 mois, l'indice a donc perdu plus d' 1/4 de sa valeur.
Comme souvent en temps de crise, les OAT ont tendance a baissé.

Les OAT servent d'indicateur aux banques et, combinés à d'autres facteurs, vont aider à déterminer les taux fixes de crédit immobilier.

Voilà qui explique que les taux soient aussi bas. Le critère "durée" se réduisant étant lui aussi un facteur de baisse des taux.

Mais la question est de savoir si c'est la demande qui réduit la durée désirée, ou si c'est l'offre (les banques) qui influe sur celle-ci.

Comme on vous l'expliquait dans l'article Les taux baissent, mais la production de prêt aussi, les règles évoluaient et le marché se recentrait.
La stratégie offensive des banques avec des taux revenus au niveau de 2011 n'a pas suffit à inverser la tendance récessive du marché. La cause de cet échec résultait du fait de l'exclusion d'une grande partie des ménages par des règles strictes et pointilleuses appliquées par les banques quant aux conditions d'octroi.
Cette analyse intervenait début mai.

Mi-juin, notre article Les taux baissent mais ça coince toujours expliquait un peu plus, dans la continuité de l'article de mai, les raisons pour lesquelles les ventes d'appartements et maisons individuelles avaient chuté.
La résultante était identique au mois précédent. Ce sont clairement les ménages moyens et à faibles revenus les plus touchés par les mesures draconiennes prises par les banques.

Comment peut se débloquer le marché ?


La (re)mise en place du PTZ+ dans l'ancien était une piste attendue par les professionnels et les ménages qui pouvaient réaliser leurs désirs d'investir. Un pétard mouillée qui risque fort de repartir d'où il est revenu étant donné les conditions d'accès complexes pour ce dernier.

La régulation des loyers dans certaines zones du territoire est vue comme un frein aux investissements locatifs. Ce qui n'arrange pas les affaires de cette "clientèle" qui se voit déjà amputée du Scellier en fin d'année.


Alors comment soulager les métiers de l'immobilier de manière à soutenir l'activité ?

La construction a toujours été un des leviers de l'économie ; seulement rien ne laisse présager un soleil radieux sur le métier. Des dispositifs qui vont disparaître, des prêts aidés difficilement accessibles, des logements neufs achevés qui ne se vendent pas. Tout s'accumule et finalement, il ne reste que les banques pour faire espérer les agences immobilières.

Seulement, la position des banques n'a pas changé en juillet.


Si, en quelques semaines, un groupe comme la Caisse d'Epargne a attaqué le taureau par les cornes en baissant ses taux d'emprunt sur 20ans, passant de 3.59% à 3.49%* pour un capital de 130000€ emprunté, et accordant de l'intérêt et de la considération aux primo-accédants ; la politique semble différente d'un groupe à l'autre. Ainsi, le Crédit Agricole et le CIC, entre autres, maintiennent leurs conditions d'octroi strictes et contraignent les primo-accédants à un apport de fonds obligatoire (entre 5% et 15%). D'autres institutions comme le Crédit Foncier cherchent néanmoins à jouer le jeu en facilitant ces conditions d'octroi.

* taux constaté hors assurance en Bretagne entre mi-juin 2012 et mi-juillet 2012




Finalement, depuis le mois de mai, les choses n'ont pas beaucoup évolué et aucun signe ne vient pour nous rassurer. L'avenir des agences immobilières est en pointillé et elles doivent veiller de manière attentive à leur comptabilité et  leur trésorerie.


La rentrée va-t-elle dénouer les choses ?


Il aura finalement fallu attendre fin août pour voir du mouvement au sein des banques. Un groupe se targue de proposer 3.15% dans son agence nantaise pour un emprunt sur 20ans ! Record !
Attention, le dossier doit être exemplaire.
Strasbourg, Lille et Toulouse affichent un taux moyen sur la même durée à 3.30%. Même dans la capitale, les taux fondent ; et quand on décrochait royalement un taux de 3.60% en juillet, aujourd'hui il est possible de descendre à 3.35%.

On sait le mois de septembre propice aux transactions immobilières ; les banques cherchent donc à en profiter pour gagner de nouvelles parts de marché, profitant d'un taux inférieur à 2.20% sur les OAT 10ans.

Enfin, toutes (ou presque) sont rentrées dans une stratégie offensive, notamment sur les pimo-accédants,qui peut libérer la situation tendue actuelle.
A moins que cette politique n'est que poudre aux yeux et ne vise qu'à récupérer une autre clientèle, celle désireuse de renégocier ses crédits...

Toujours est-il que la situation est donc pleinement favorable aux emprunteurs.... disposant (toujours) d'un bon dossier.

Il est néanmoins encore délicat de dresser une tendance à la reprise. Les ménages vont-ils répondre positivement ? Les banques vont-elles lâcher du lest quant aux conditions d'octroi ?

Le temps est long pour les agences et certaines comptent les jours.
Doit-on s'attendre à voir des agences indépendantes fermer avant la fin de l'année ? ...


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ViteLogé


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